jeudi 17 novembre 2016

Quelques commentaires

En mars dernier, Monique Khouzam-Gendron et Pascale Garber ont fait paraître Vivre ma vie et danser, une excellente biographie de Sonia del Rio.
-- Yves Bernard. Hommage à Sonia del Rio, une artiste flamboyante. Le Devoir, 10 septembre 2016
 Livre très utile avec une foule d'information et de détails à ne pas manquer...
-- Francine Grimaldi. Samedi et rien d'autre, 10 septembre 2016

mercredi 21 septembre 2016

Hommage du 16 septembre 2016

Lors de la soirée hommage à Sonia del Rio présentée au théâtre Outremont le 16 septembre 2016, Monique Khouzam-Gendron a prononcé ces paroles...

Hommage à Sonia del Rio
et présentation de la biographie : Vivre ma vie et danser
Festival du flamenco de Montréal 2016


Un Bonsoir chaleureux à chacun et chacune de vous,
J’essaierai d’être succincte, car parler de Sonia, c’est une source jaillissante sans fin. On sait où elle commence, mais on ne sait pas où elle finit.

L’image la plus forte et la plus vraie qui nous vient à l’esprit lorsqu’on pense à Sonia est celle d’une magnifique explosion de passion, de détermination, de dynamisme et d’énergie.  Le nom de Sonia del Rio résonne dans nos oreilles à la cadence du flamenco. Cela explique pourquoi Pascale et moi avons accepté d’écrire sa biographie et de la suivre pas à pas, de ses débuts au plus haut sommet de son art.
Romain Rolland aimait à dire : «En agissant, il arrive qu’on se trompe des fois, mais en n’agissant pas, on se trompe toujours.»
Cette phrase s’applique très bien à Sonia car tout  au long de sa carrière, elle a osé, elle a agi avec courage, patience et confiance. Comme un fruit qui mûrit à l’automne, elle a su faire du temps son allié pour assurer le succès de son avenir. Le génie n’est-il pas une longue patience?
Elle  a su parier sur de grands rêves qui ont rendu féconds ses talents. Elle n’a pas eu peur de rêver ni de s’engager.
Toutes ses qualités humaines et professionnelles sont teintées de générosité, tel un ruisseau qui coule doucement encore et encore.
Sonia a connu des saisons intérieures, des hivers rudes et des heures de renaissance. Son avenir n’a été que du présent qu’elle a mis en ordre pour le permettre.  Son talent a illuminé la vie de ses proches, de ses pairs, de ses spectateurs.  Elle a généreusement partagé avec nous ses morceaux de vie, une vie à la fois mystérieuse et enivrante.

Écrire sa biographie a été pour Pascale et moi, à la fois un grand honneur, mais aussi un grand défi.
Ce fut pour nous un grand honneur :
  • parce qu’elle occupe une place importante dans l’histoire de la danse au Québec, en France et en Espagne;
  • parce que, grâce à ses talents et à sa détermination, elle a fait en sorte que sa renommée dépasse les frontières et elle a contribué ainsi à faire rayonner le Québec à l’échelle internationale;
  • parce qu’elle a ramené son savoir-faire de l’Europe, en faisant profiter les Québécois de ses  talents  en formant à son tour plusieurs générations de danseuses et danseurs;
  • parce qu’elle a encouragé maints artistes, poètes, musiciens confirmés ou débutant leur carrière au café-concert « La Chaconne » dont elle était copropriétaire et directrice artistique. La Chaconne a été un rendez-vous culturel réputé du Montréal des années 1980.

Quant aux défis, nous y avons goûté et nous nous sommes régalés!
Un survol rapide de la documentation nous a permis de constater la surabondance. Plus de 1000 documents (articles de presse, photos, programmes, entrevues, correspondance, films, mémoires manuscrites)!
Les documents illustrant toutes les étapes de son parcours professionnel sont désormais archivés à la Bibliothèque de la danse Vincent Warren.
Notre biographie se fonde entre autres sur plusieurs heures d'entrevues avec Sonia. Nous l’avons écoutée nous raconter une vie qui tenait littéralement d’un roman. Nous avons vérifié chacun de ses dires et c’est du Vrai de vrai.
Nous avons  consacré deux ans et demi à rédiger cette biographie, car nous croyons que sa carrière et ses réalisations au Québec et en Europe ne doivent pas passer inaperçues.
Chère Sonia, grâce à ta détermination, à ta persévérance et à ton immense talent, tu as su faire ton chemin vers les plus grandes scènes internationales, telles que la Scala de Milan et le théâtre du Châtelet à Paris. Tu as été même décorée au nom de Sa Majesté le roi d’Espagne Juan Carlos 1er en 1998 du titre de noblesse de Dame.
Et maintenant, c’est au tour du Québec de chanter et de danser pour toi une danse de joie et de reconnaissance et ce, grâce à tes pairs, à Caroline Planté, l’âme de ce festival,  et à toute la famille du flamenco qui a reconnu tes talents et tout ce que tu as semé avec passion et générosité durant toutes ces années.

Au nom de tous les Québécois et Québécoises et de toutes les personnes qui t’ont côtoyée, nous te disons Merci, et comme l’a si bien dit Brassens : «S’il est joli le temps passé», celui que nous avons passé avec toi l’est vraiment et, parole de femmes, il ne s’effacera pas de nos mémoires de sitôt.
Sache que :
«Le parfum adhère toujours à la main de la personne qui offre des fleurs aux autres.» Et tu as su en offrir autour de toi.
Avant de vous quitter, je voudrais dire un Merci du fond du cœur à deux personnes qui ont permis à cette biographie de voir le jour : Mon époux Serge Gendron qui grâce a sa générosité m’a facilité la tâche afin que je puisse me dédier à la rédaction du livre  et  M. Richard Hamel des éditions Communiplex (ici présent) qui nous a guidées tout au long de nos démarches pour sa publication sans oublier Caroline Planté et le comité organisateur de ce festival.

Les auteures,
Monique Khouzam-Gendron et Pascale Garber

Les personnes intéressées à acheter le livre, sont priées de s'adresser à la Librairie Monet (Montréal).
Merci de votre attention!

Coupure de presse - Festival de Flamenco

Homenaje a Sonia del Río
texte et photos de Patricia Morales Betancourt
Para iniciar este artículo tendríamos que comenzar por definir que es hommage, homenaje: demostración pública de admiración y respeto hacia una persona, y posteriormente el personaje a quien va dirigido: Sonia del Río. Además, cabe recordar que Montreal es una ciudad multiétnica, que reúne diferentes culturas y las funde en tejidos como rizomas, en que todos somos aportantes e importantes dentro de la construcción de una nueva sociedad, la de la inclusión, el respeto por la tradición y la propuesta contemporánea de la transformación, baluartes sin antecedentes enriquecedores e incluyentes.
Lire la suite... dans La Espiral Absoluta

samedi 10 septembre 2016

Coupure de presse

5e Festival Flamenco de Montréal
Hommage à Sonia del Rio, une artiste flamboyante
Le festival est dédié à la pionnière de la danse espagnole au Québec
Yves Bernard, Le Devoir, 10 septembre 2016

http://www.ledevoir.com/culture/musique/479559/5e-festival-flamenco-de-montreal-hommage-a-sonia-del-rio-une-artiste-flamboyante

mercredi 7 septembre 2016

Chez les Lacasse-Morenoff

Extrait de Vivre ma vie... et Danser


Les chemins du désir amènent Sonia au studio Lacasse-Morenoff, une école de danse renommée. «Il n’est pas d’école plus sérieuse que celle de Lacasse-Morenoff. Elle n’a qu’une formule, la bonne, c’est le travail.» C’est chez les Morenoff que, pas à pas, Sonia concrétise ses rêves. Sonia lit un reportage sur l’école dans le journal La Patrie qui l’emballe et lui fait sauter le pas. À douze ans et demi, elle fait ses premières classes à la rentrée de 1952.
Sa toute première leçon lui est donnée par Jean Comtois. Ses professeurs seront Marcelle ainsi que Carmen Morenoff, l’épouse de Maurice Morenoff. Elle en suivra pendant les quatre années suivantes. Chez les Morenoff, c’est bien sûr apprendre à danser, mais c’est aussi bien plus; Sonia trouve en Maurice Morenoff un professeur exigeant, dur même. Il est le premier à lui raconter l’histoire de la danse, révélant ainsi des horizons inconnus et lointains, des buts à atteindre. L’autre moitié des Morenoff, c’est Carmen qui devient au fil du temps une seconde mère pour Sonia… elle devient très vite «Mamie Carmen» et le restera jusqu’à son décès.
La relation de Sonia avec Mamie Carmen lui révèle tout un monde à découvrir qu’elle ne fait encore qu’entrevoir dans le Montréal cosmopolite des années 1950. Un jour, Carmen la sort pour une visite au Musée des beaux-arts de Montréal ou chez Birks, le grand joaillier, pour apprendre à apprécier le beau. Une autre fois, ce sera d’acheter le café chez Van Houtte ou un pain et des croissants à la Maison Cousin. Les courses parfois les amènent au port de Montréal, y faire le plein d’olives Kalamata. Chez Pantaloni, elle adore bavarder avec le boucher. Elle est si fière lorsqu’il fait remarquer à Carmen, comme à bien d’autres personnes d’ailleurs, que Sonia pourrait ressembler à la fille qu’elle n’a pas eue. Carmen Morenoff est restée très française dans ses goûts; elle a le désir et la patience de transmettre à Sonia un peu de son Europe.
Carmen Morenoff, en plus d’enseigner la danse, est la costumière attitrée de l’école Lacasse-Morenoff. Sonia la rejoint et passe des soirées entières avec elle dans son atelier de couture, situé au sous-sol, à discuter, à s’émerveiller, à rêver. «Avec elle, je me vois déjà grande danseuse.» Le cinéma Mercier est à côté du studio. Quelle tentation! Sonia ose un jour sécher ses cours de danse pour aller au cinéma. L’apprenant par une élève, Mamie vient la chercher et la tire par l’oreille. Parmi les leçons de vie les plus importantes que Sonia reçoit de Mamie, c’est surtout celle du sens du travail : «Pas de réussite sans travail acharné, pas de réussite sans assiduité. Rêver est une bonne chose, mais le rêve ne se réalisera que par le travail. Enfin, elle a su me faire comprendre que, pour réussir, il faut travailler très fort et ne pas faire que rêver. J’ai compris que je ne devais plus manquer mes cours de danse pour quelque raison que ce soit, ce que j’ai toujours respecté par la suite.»